Bonjour,
C'est le jeudi 28 ou 29 novembre 1973, année, entre autres, de la guerre du Kippour, du coup d’État au Chili, que j’ai subi une greffe de cornée à l’œil droit.
C’est aussi l’année de vacances en Suisse au mois de juillet. Le matin je mettais déjà mes lentilles, mais la salle de restauration étant bien exposée au soleil cela provoquait des douleurs à cet œil, je crois me souvenir que je remontais dans la chambre pour ôter la lentille droite et me dire que je vais habituer mon œil au soleil. Au retour, j’ai dû prendre contact avec le laboratoire qui m’aurait conseillé de demander un rendez-vous à l’Hôtel-Dieu avec le professeur P. ; c’est bien loin pour que j’en garde des souvenirs précis.
J’ai effectué 19 mois de service militaire. Pendant les trois mois de classe j’étais l’un des meilleurs tireurs jusqu’à 100 m, à 200 m c’était difficile.
Donc, après le service militaire, j’ai consulté un ou une ophtalmologiste qui m’a dirigé vers une autre ophtalmologiste, c’était bien une dame qui exerçait dans un dispensaire dans le 11ème arrondissement de Paris. Je ne me souviens pas des termes utilisés par ce médecin, il n’y avait pas internet, aujourd’hui, on va chez un médecin avec des questions à poser suite à des recherches sur le NET, qui m’a indiqué de consulter un adaptateur de lentilles, c'était dans Paris. Je n’ai aucun souvenir d’avoir essayé le verre de contact qui occupe toute la cornée. Je ne me souviens pas si c’était au courant des années 1963 ou 1964. 1965. Cet adaptateur m’avait dit qu’il faudrait m’opérer vers l’âge de 40 ans, j’ai été greffé à 32 ans.
J’ai perdu ma 1ère lentille en juillet 1965, j’étais en vacances au bord de la mer Noire et au début je nageais sans lunettes de plongée.
Je crois encore me souvenir que la lentille droite tenait moins bien que celle de l’œil gauche et d’ailleurs je voyais mieux avec cet œil.
La cataracte est apparue vers mes 49 années. Huit ans plus tard, on m’opérait de la cata-racte. Heureusement que l’on a pu opérer, car les années de travail auraient très diffi-ciles. Après cette opération, je retournais à l’Hôtel-Dieu pour un nouvel équipement de lentille. Mais le médecin détecte une cataracte secondaire. Je suis allé voir le médecin qui m’avait opéré. Il avait du mal à le croire, heureusement que j’avais une prescription d’un médecin exerçant dans un grand hôpital. Après l’opération de la cataracte, on n’a ja-mais pu parvenir à une vision supérieure à 7/10e
Le soir de la greffe de cornée, j’avais d’énormes maux de tête, je m’étais levé pour de-mander un traitement, je me suis fait admonester, il ne fallait pas se lever.
Fin des années 1970, j’allais en consultation pour les lentilles et j’ai été victime d’une ké-rato-conjonctivite de l’œil gauche, l’œil droit n’a pas été affecté, 6 semaines d’arrêt de travail ; épidémie due à un manque d’hygiène. Il faut se laver les mains lorsque l’on touche les yeux. Cette infection n’était pas de ma faute.
J’ai commencé à porter des lunettes à l’âge de 13 ans. Pour lire au tableau, je plissais des yeux ; vous savez ce que c’est !
Depuis 2002, les 3 professeurs que j’ai consultés, en 1er le professeur P. qui m’avait annoncé qu’il faudrait opérer de la cataracte en même temps qu’une nouvelle greffe.
Un autre professeur, conseillé par mon ophtalmologiste de ville, à l’hôpital des Quinze-Vingts qui m’avait dit que lorsque je ne pourrai plus supporter les lentilles, il faudrait opérer. Médecin revu en 2007 qui me dit que tout va bien !
Le 3ème professeur, consulté 2 fois à l'Hôtel-Dieu, l’opération de la cataracte, c’est non. Il m'avait conseillé d'aller en contactologie pour l'adaptation d'une nouvelle lentille afin d'éviter les kératites, sept consultations.
À la dernière consultation, avec mon ophtalmologiste de ville, œil gauche 6/10e, œil droit œil droit 9/10e. Je ne conduis plus la nuit depuis 2 ans. Depuis 6 ans, je ne porte les lentilles que pour conduire et regarder la télévision.
J’ai 72 ans.
Collyres, Vismed, Celluvisc, vitamine B12, pommade ophtalmique.
Heureusement que les lentilles existent et que la greffe de cornée résout les problèmes dus au kératocône, mais ce n’est pas une intervention aisée.
Voilà donc quelques anecdotes que vous avez, en partie, connues.
Merci de m'avoir lu.