Un grand merci à Jean sans lequel il était impossible de faire une telle présentation! 
Les topographies cornéennes sont des cartes de la cornée réalisées à l’aide d’un vidéokératographe (kératomètre). Ces cartes sont obtenues par la projection de disques de Placido sur la cornée. Une caméra vidéo interprète l'image qui est alors transmise à un logiciel chargé de calculer les différents points d’élévation de la cornée et de mettre en évidence son apex (sommet ou point le plus élevé). Certaines machines en calculent jusqu’à 25.000 sur une cornée. L’intérêt est à la fois diagnostique et thérapeutique, car les informations issues de l’examen seront très précieuses pour la contactologie.
Voici à quoi ressemble un kératographe. Ici un Haag Streit (Oculus):
L'Oculus ne mesure que l’aspect extérieur de la cornée (cad la face antérieure). Avec une machine comme l’Orbscan, le KC se traduira également sur des cartes d’élévation postérieure.
Suivant l’appareil utilisé et le but de l’examen, on vous précisera auparavant le nombre d’heures ou de jours pendant lesquels vous cesserez de porter vos lentilles (si vous en portez). En effet, il faut un certain temps pour que la cornée puisse retrouver sa forme initiale. L’examen est indolore et très rapide. Il suffit de fixer une mire centrale au fond d’un entonnoir munis de disques de Placido (La simple inspection des mires des disques de Placido a été initialement utilisée pour évaluer la topographie des kératocônes):
L’opérateur obtient alors sur son écran d'ordinateur l’image vidéo NB suivante :
Afin de bien cadrer la cornée, des repères définissent les limites de l’iris et de la pupille:
Enfin, des « anneaux » caractéristiques sont mis en évidence par les disques de Placido :
L’image est enregistrée. Le logiciel prend la main et va maintenant calculer les différentes cartes :
Ici nous sommes dans la page générale du logiciel.
Mode d’expression des résultats :
La topographie cornéenne se présente sous la forme de cartes colorimétriques. Il existe des cartes de courbure, de puissance, d’élévation et même de pachymétrie (l’Orbscan ). Selon les appareils utilisés l’échelle des couleurs employée est plus ou moins la même.
Les couleurs chaudes (jaune, orange, rouge, violet) représentent ce qui est bombé.
Les couleurs froides (bleu ciel jusqu’au vert) représentent ce qui est plat.
Le vert est utilisé pour définir les valeurs moyennes. Il existe de nombreux réglages permettant d’affiner la carte. On peut faire une extrusion des zones plates ou normales en sélectionnant les seules parties anormalement bombées.
Ici la topographie agrandie avec ses différents méridiens. Notez la forme de cette déformation qui semble être en aile de papillon (dite lazy 8.):
Important les topos peuvent être faites suivant deux échelles colorimétriques différentes :
Par dioptries (puissance) ou en mm (élévation). Par exemple, les valeurs de 25,5 dioptries à 57,5 dioptries pour les puissances de la face antérieur de la cornée correspondent à -0,08 à + 0,08 mm pour l’élévation.
Ici voici la même cornée avec un règlage fait par dioptries. Il s’agit d’une échelle absolue ou chaque couleur correspond à une valeur numérique fixe.
La représentation tri-dimensionnel (3D) permet une bonne représentation visuelle de la cornée et présente surtout un intérêt pédagogique pour le patient. Elle n’a pas d’intérêt clinique. Dans cette image, voici la même cornée en 3D. Attention cette représentation est trompeuse car le logiciel du topographe exagère volontairement son aspect. Comme dans n’importe quel logiciel 3D, on peut faire tourner la représentation à l’aide des flèches de directions
Comme l’image précédente est plus une interprétation « caricaturale » de la cornée, voici la même chose par un rendu réaliste :
Ici, une autre carte faite par une analyse de Fourier. Elle renseigne le praticien sur la décentration du cône, l’astigmatisme et les irrégularités. Cette analyse sera affinée par différents réglages.
Une autre analyse calculera les différents indices :
Enfin, certains kératographes disposent d’un système permettant de simuler et de calculer la fluo afin d’aider l’adaptateur dans le choix de la meilleure lentille possible.
Voili, Voilà
Vincent
Jean que je remercie pour sa complicité dans le montage de cette petite présentation corrigera toutes les erreurs!
