Une fois l'annonce faite, on se retrouve souvent désarmé d'autant plus que l'ophtalmo ne peut vous apporter plus d'explications sur l'évolution de la maladie.
Pour ma part, je m'y attendais un peu car je n'étais pas le premier de la fratrie. Mais, il faut quand même avouer que la nouvelle nous laisse sans voix. Cependant, certaines personnes ont l'heur d'ëtre facilement corrigées par lunettes et d'autres, par contre, vont découvrir les méandres de la contactologie et je fais partie des rares exceptions qui n'ont jamais trouvé de lentilles capables d'apporter une correction.

Ceci était essentiellement dü aux aberrations optiques.
Sur la plan psychologique, je pense qu'il y a deux critères à prendre en compte: la gène que procure la maladie et notre environnement familial et professionnel.
La maladie a été le plus difficile à vivre( poussée du Kc, fortes céphalées,et diplopie monoculaire) lorsque j'ai, pris un nouveau poste au Conseil général de l'Essone.C'était un poste "tordu" dont seule le fonction publique territoriale a le secret. Pour différentes raisons,et trés Tôt, il y a eu une volonté délibérée par ma hiérarchie de m'évincer de mon poste. Je me suis opposé et j'ai fait du placard durant des mois. Durant cette période, les perspectives d'une meilleure vue gräce une greffe de cornée et la présence de ma petiite fille, qui gesticulait sur les chansons d'Anne Sylvestre, m'ont aidé à relativiser la situation. Ma DRH ne m'a pas aidé ,bien au contraire. Durant cette période , par l'entremise de la médicine préventive, j'ai eu une reconnaissance COTOREP. Ca été un gros soulagement , car du coup, j'avais de mon cöté un droit opposable à mon employeur. Comme la situation devenait de plus en plus délétère, je m'étais fixé une échéance si je n'arrivais pas à résoudre ce problème au sein de ma collectivité avant les fêtes de fin d'année

, j'entamerais une double procédure.Je m'excuse du jargon juridique

La premiére était le "déféré péfectoral à la demande de l'administré", procédure peu courante qui consiste à solliciter le Préfet afin d'enjoindre une collectivité locale à respecter les textes législatifs et réglementaires en vigueur, en l'occurence sur la médecine préventive(décret) et sur la loi du 13 juillet 1983 dont l'article 6 a été modifié par la loi du 11 février 2005 (handicap). L'autre procédure plus symbolique consistait à saisr, par le biais de mon député, la nouvelle HALDE (Haute autorité pour la lutte contre les discriminations et les exclusions).
Mes différents courriers en interne ont porté leurs fruits. Ma collectivité a fini par entendre raison et je n'ai pas eu à mettre en oeuvre ces procédures. J'ai été récemment nommé sur un poste beaucoup plus interessant dans le domaine des finances locales.
La persévérance et l'optimisme m'ont aidé à surmonter ces moments difficiles.