
J'ai 18 ans, j'ai un kératocône sur les 2 yeux. Sur l'oeil gauche, il ne s'est pas encore déclaré et reste stable pour l'instant, j'espère que ca va durer.
Pour l'oeil droit, je ne sais plus exactement à quel âge j'ai remarqué que j'avais un problème, peut être vers 14-15 ans, ça reste très flou dans ma tête parce que je ne savais pas ce que c'était.
Je n'en ai pas parlé immédiatement quand je m'en suis rendu compte; c'est une fois que je voyais de plus en plus flou que j'en ai parlé à ma mère.
On a alors pris rendez-vous chez notre ophtalmologue habituel qui m'a alors annoncé que j'avais un kératocone sur mon oeil droit, il n'avait pas parlé de l'oeil gauche. Il nous a alors dit que pour l'instant il n'y avait rien à faire, mais qu'une greffe de cornée serait envisageable au stade final de la maladie, stade auquel je n'étais pas à ce moment là.
En entendant ça, j'ai dû sortir prendre l'air, les larmes ont coulées toutes seules, je comprenais pas ce qui m'arrivait et j'étais un peu paniqué à l'idée que si la maladie empirait, je devais avoir une greffe.
L'ophtalmologue à donc voulu me revoir 6 mois plus tard, sans contrôle entre, pour voir si le kératocone restait stable ou si au contraire il allait se développer.
Les 6 mois ont passés, et mon ophalmologue en me controlant a dit, j'ai l'impression de l'entendre encore maintenant , " ah oui ça s'est aggravé ". Par aggraver, il voulait dire que j'avais atteint un stade très avancé de la maladie et que la greffe de cornée était désormais inévitable. Il ne m'a toujours pas parlé de mon oeil gauche à ce moment là.
A partir de là, la nouvelle qui est tombé comme un coup prêt qui m'a a nouveau fait peur, surtout que cette fois c'était sur.
Il nous a alors fixé un rendez-vous chez un professeur de l'hôpital de Strasbourg.
Moi, j'étais contre la greffe, ça me faisait peur mais je n'avais pas vraiment eu d'informations claires sur ce que j'avais et sur cette technique.
En novembre 2008, arrivait la date du rendez-vous avec le professeur, en y allant je ne voulais toujours pas me faire opérer.
Cependant pendant le rendez-vous, j'ai commencé à changer d'avis après avoir entendu des informations claires sur cette maladie et sur la greffe de cornée. Le professeur à su trouver les mots pour me faire changer d'avis. j'ai également du faire des tests pour mon deuxième oeil et il s'est avéré que j'avais également un kératocone sur l'oeil gauche mais qui ne s'est pas encore déclaré.
Nouveau choc étant donnée que mon ophtalomologue ne me l'avait pas dit.
Le professeur m'a alors parlé des lentilles utilisées pour des kératocone au stade moins avancé , et il m'a dit qu'on pourrait l'envisager dans le cas où mon kératocone se déclarerais.
Nouvelle surprise car mon ophtalmo ne m'en avait pas non plus parlé.
Ensuite, on a choisi une date pour l'intervention, le 12 févireer 2009.
Je n'étais pas pressé d'arriver à cette date.
J'avais peur, un sentiment assez étrange en fait, la peur de l'inconnu parce que même si j'en savais plus sur l'intervention, comment ça aller se passer, ce qu'on allais me faire. Ca reste quand même quelque chose de complètement nouveau et inconnu.
Ce mois de février est finalement vite arrivé et il ne restait plus que quelques jours avant l'intervention.
je ne montrais pas que j'appréhendais cette greffe, je restais positif, et de toute façon j'étais soutenu par la famille et les ami(e)s. qui aide beaucoup.
La veille de l'opération, je me suis dit " aller demain, c'est fait ".
Après l'opération, au réveil je me souviens avoir demandé, " c'est bon c'est fini ? " ce qui montre que ça ne fait pas très mal même si j'avais eu des anti douleurs. Ce qu'on sent , c'est une impression d'avoir des grains de sable dans l'oeil, c'est déagréable et fatiguant mais supportable étant donnée que ça ne dure que quelque jours.
J'avais alors une dizaine de gouttes par jour à mettre et j'ai pu sortir de l'hôpital 2 jour après donc le Samedi 14 février.
Le professeur à contrôler le greffon qui ne pose aucun problème. Il est même magnifique d'après lui.

A ce moment je ne voyais toujours rien de l'oeil greffé mais c'était normal parce que c'était trop tôt.
La vue commencaient à revenir jours après jours et semaine après semaine ce qui est super car avant l'opération je voyais flou donc je ne distinguait plus rien.
Aujourd'hui je suis entre 9 et 10 avec correction et je ne regrette absolument pas d'avoir subi cette opération.
Elle change la vie et permet de revoir à nouveau lorsque l'on ne voyait presque plus rien.
En conclusion à tous ceux qui ont peur de faire cette opération, ne vous inquiétez pas trop et si votre médecin vous la conseille, faite le.
Ca peut vous changer la vie et après vous pourrez vivre presque comme avant même si certains sport sont exclus mais c'est pour notre bien.
Voilà, j'espère avoir pu répondre à certaines questions et surtout rassurez le plus grand nombre de personne.
Aurélien